Likasi: La langue française en perte de vitesse chez les élèves et les étudiants.

Posté par congoleo le 8 juillet 2010

texto

                    A Likasi, les jeunes perdent petit à petit leurs notions, déjà moindres, d’orthographe et de la grammaire Française, a force d’envoyer des « texto ». Ils coupent court des mots, font symbiose de lettres et chiffres pour en donner un sens. « jtm pr tt ntr vi. Gv etr fi2l pr tjr », pour dire : « Je t’aime pour toute notre vie. Je vais être fidèle pour toujours ».

L’écriture «texto » qui permet de gagner un peu plus d’espace lorsqu’on envoie les SMS, est devenue très courante autant chez les étudiants que chez les élèves. L’utilisation de ce style d’écriture fait que les usagers perdent l’habitude d’écrire normalement.

« Je me préfère envoyer des textos à mes potes. C’est moins cher, court et rapide. En plus, il n’y a pas besoin de tenir compte de l’orthographe », confie Lisette MASANGU. Consciente que son français s’appauvrit, cette jeune fille fait systématiquement appel au dictionnaire lorsqu’elle doit rédiger une correspondance normale. « J’ai de plus en plus de mal à écrire pleinement un mot quand on me demande de rédiger une lettre ou une dissertation à l’école », révèle-t-elle.

Cette montée en puissance de l’écriture « texto » n’arrange pas la situation des étudiants en quête d’emploi. Pour rédiger les lettres de motivation, ils sollicitent désormais leurs ainés qui ont gardé une bonne connaissance de l’orthographe et de la grammaire française. « C’est un exercice difficile pour moi de rédiger la lettre de demande sans fautes. L’orthographe de certains mots m’échappe », reconnaît Willy, étudiant en troisième année graduat. « Je garde jalousement le modèle d’une lettre écrite par un ami pour éviter d’être disqualifié à cause des fautes éventuelles dans demande », complète-t-il.

Au-delà de l’influence des messages texte, c’est le niveau même de l’éducation qui prend un sérieux coup. Avec des pratiques comme l’achat des syllabus, la corruption ou encore les points sexuellement transmissibles, c’est la notion même de l’effort qui disparaît pour laisser la place au langage des billets de banque.

Désormais, qui paie reçoit un diplôme, un bout de papier sur lequel il est marque « gradué » ou encore « licencié ». Une question qui se pose cependant : Que vaut ce bout de papier imprimé si les compétences ne suivent pas ? Est-ce à coup de diplômes achetés que cette jeunesse reconstruira le Congo ?

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Lubumbashi: Rencontre avec le doyen de la ville

Posté par congoleo le 8 juillet 2010

CMr David

                     réée en 1910, la ville de Lubumbashi s’apprête à commémorer son centenaire. Parmi les habitants de cette ville, il y en a un qui l’a vu naitre. Monsieur David SHIMBA UMBA totalise 112 ans d’âge cette année. Cet ancien fonctionnaire de l’Union Minière du Haut Katanga est né le 18 septembre 1898 dans le territoire du Haut Lomami devenu Elisabethville sous la colonisation et actuelle ville de Lubumbashi.

Aujourd’hui, le doyen se souvient encore de son arrivée à Elisabethville, il y a un siècle. « En ce temps là on avait comme administrateurs Ngoïe Amato et aussi Kasongo Benoît qui étaient également agents de l’union minière. Nous vivions tous en ville, nous n’avions pas de communes comme aujourd’hui. Moi je n’avais pas fait de grandes études, mais nous avons été pris à l’union minière, l’actuelle Gécamines par les blancs pour le traitement du cuivre », raconte-t-il.

Fatigué, le vieil homme profite de l’affection de ses nombreux enfants et petits fils en attendant le dernier jour. Il compte à 74 petits fils, 233 arrières petits fils et 12 arrières-arrières-petits-fils. « C’est de notre intérêt d’être à ses côtés à chaque instants. Sa sagesse nous permettra aussi de vivre longtemps », confie Bijou Kamwanya, une de ses petites filles.

Quant au secret qui fait sa longévité, Mr. David SHIMBA parle du respect des 10 commandements de la bible. Le poids de l’âge ne l’empêche pas de lire sans lunette, d’écrire et de marcher seul.

Comme l’a dit un jour l’écrivain malien Amadou Hampâté Bâ : « En Afrique, quand un vieillard meurt, c’est une bibliothèque qui brûle. » Rencontrer cette bibliothèque vivante et vieille de 112 ans vivante a été très bénéfique pour moi. Dommage cependant qu’elle ne soit pas exploitée plus que ça.

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Lubumbashi : « Opération Boss Zéro » : pour une ville sans liqueur en sachets.

Posté par congoleo le 8 juillet 2010

L’autorité provinciale se sont lancé dans une guerre contre la vente de boissons dites de la mort. Les bourgmestres, sous la direction du ministre provincial de l’intérieur, s’attaquent ouvertement aux usines de production de l’alcool en petites bouteilles et en sachets qui tournaient à plein régime souvent la nuit à Lubumbashi.

Les responsables de ces usines ont été surpris en pleine production, les machines ont été arrêtées, le personnel évacué et les dépôts scellés. L’alcool contenu dans les emballages Double Punch, Splendeur, Boss ou encore Power Park a été confisqué.

Les voisins de ces usines qui se plaignaient de bruits assourdissants et des odeurs d’alcool poussent un ouf de soulagement.

Les petits revendeurs de ces liqueurs fortes qui se sont opposé à cette opération ont vu leurs dépôts détruits. Les agents de l’ordre ont embarqué tous les cartons de liqueur dans les véhicules sous le regard passif des propriétaires qui ne peuvent que pleurer leurs capitaux. Le plaidoyer de ces revendeurs s’inscrivait dans le cadre d’écouler leurs anciennes stocks : « C’est bien beau de prendre de telles mesures. Mais il fallait aussi tenir compte de la quantité qui nous restait à écouler, ce sont des grands capitaux qui sont calcinés se plaint Lambert Tshikala, revendeur à côté du marché Mzee Kabila.

Des tonnes des cartons de whisky ont été entassées dans les camionnettes et véhicules de transport en commun réquisitionnés pour vider tous les dépôts où se trouveraient les cartons de liqueurs.

Je ne peux que me réjouir de voir l’autorité urbaine s’attaquer ouvertement à ce fléau qu’est l’alcool dans les rues de ma ville, mais j’attends de voir cette opération Lubumbashi sans liqueur tenir dans la durée. Il faudra sans doute un peu de temps pour que les disciples de Bacchus qui ont réussi à passer à travers les mailles du filet et les policiers qui ont profité de l’occasion pour détourner une partie du stock d’alcool confisqué finissent de l’écouler.

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Lubumbashi: Etudiants le jour, conducteurs de taxis-moto le soir.

Posté par congoleo le 8 juillet 2010

étudiant taxi-man

Pour faire face à tous les frais académiques, certains étudiants de l’Université de Lubumbashi font le taxi-moto en dehors des heures de cours. Cette activité affranchit les pauvres étudiants qui sont souvent contraints de payer des frais d’études largement au dessus de leurs revenus.

Conduisant une vieille moto, Nono Elamenji s’arrête au moindre signal du client, le salue et lui prie de prendre place derrière lui. Avant de démarrer, le taximan demande courtoisement, avec un français impeccable, la destination de son client. Celui-ci comprend qu’il s’agit d’un étudiant. « Êtes-vous étudiant ou déjà diplômé universitaire ? », lui demande-t-il. « Je suis encore étudiant. Je passe chaque soir récupérer le casque chez mon oncle, je m’achète quelques litres de carburant, je vérifie les pièces de ma moto, puis je me lance sur la route », révèle Nono, qui parle aussi de la canalisation de ses recette journalières. «… ces petites collectes m’aident à payer les syllabus, transport e et autres »

Sur la voie publique, ils se distinguent effectivement par leur respect du code de la route, mais également par leur courtoisie.

A choisir entre la moto et les études, je pencherais bien-sûr pour les études, la réponse est souvent la même pour tous les jeunes débrouillards « mais bien-sûr que je choisirais mes études. » Pour quels débouchés ? On verra plus tard… Ce qui compte, c’est pouvoir manger et payer les frais académiques. Le futur, on verra bien où il nous mène.

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Kolwezi : Le lavage du cuivre redonne espoir aux paysannes de Kolwezi

Posté par congoleo le 20 avril 2010

lavage du cuivre à Kolwezi 

                  Situé à près de 1 500 m sur le plateau de Manika, à l’ouest de Likasi et à 300 Km de Lubumbashi, Kolwezi est un important centre minier de cuivre, cobalt, uranium et radium. La ville est aussi un centre bancaire et d’exploitation artisanale. La région produit du maïs, du manioc et de l’arachide, mais l’état des routes empêche d’assurer un approvisionnement régulier de la ville.

Moins exigeant et un peu plus rentable que d’autres activités, le lavage du cuivre s’intensifie dans le district urbano-rural de Kolwezi. En assurant le quotidien, le lavage du cuivre redonne vie à plusieurs familles de la cité. « Lorsqu’elles ont découvert cette activité, les mamans ont constaté que les travaux sont moins coûteux et elles n’ont pas hésité de l’adopter », déclare Ruddy Mufind, creuseur artisanal de la carrière de Lwalaba. « Elles nous aident de cette manière là avant de soumettre nos produit à l’appréciation des acheteurs dans les centres de négoce », ajoute-t-il.

Pour tenir et entretenir cette activité, un tamis, un bidon, seau ou bassin et un point d’eau suffisent. Chaque matin, la rivière Dilala, dans la commune de Manika est prise d’assaut par les femmes qui lavent et trient les minerais provenant de différentes carrières environnantes. Certaines sont même accompagnées de leurs enfants. « Je peux bien laver et trier 6 bidons par jour et gagner 1500 Fc (1.5$) ou 2000 Fc (2$) par bidon. Cela me permet de faire vivre mon ménage », révèle Mme Lucie Kaj.

Cette activité autour des lieux de vente et d’achat du cuivre ou cobalt fait à nouveau circuler l’argent. Des petites boutiques et bistrots de fortune s’ouvrent, et le petit commerce repart.

A ce jour, aucune information ne circule sur les risques potentiels de cette activité. Ce qui prime encore et toujours pour ces débrouillards c’est le besoin de gagner son pain du jour. Le futur, nous le laissons entre les mains de Dieu…

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Lubumbashi : Quand le besoin économique de survie quotidien passe outre les valeurs sociales, les vivants et les morts cohabitent.

Posté par congoleo le 20 avril 2010

les taxis velo 

                  Un véritable centre de négoce, un lieu de rendez-vous d’affaires, … telle est l’image que présente le cimetière du quartier Tabac-Congo dans la commune Kampemba à Lubumbashi. On crie au voleur par-ci, on négocie des vivres par là… et au dessus des sépulcres, les transporteurs par vélo discutent le prix du transport avec leurs clients.

Chez nous, les morts ne sont pas morts, ils vivent, mangent et sont quotidiennement avec les vivants. C’est ce qui explique que les habits, aliments et boissons sont souvent déposés par des proches au-dessus des tombes des membres de leurs familles. Et l’expression du respect dû aux morts est telle qu’il paraît scandaleux qu’un parking de taxi-vélo soit installé au cimetière ou qu’un vendeur d’habits usagés en expose un échantillon en le suspendant aux croix plantées sur les tombes et portant les identités des morts.

« … ils sont morts c’est fini pour eux. Nous le serons aussi un jour. Je n’ai pas de rasion d’avoir peur et m’empêcher de chercher le pain pour mes gosses à côté d’une tombe », me confie Dieudonné Ngwej, transporteur.

Pour Monsieur Debwayo, habitant du quartier, « Les morts sont nos grands parents, nos oncles et tantes… ils ne peuvent que nous bénir ; d’ailleurs ils sont ravis par notre présence dans leur camp… ».

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UNADEF/Katanga : un nouveau comité fédéral pour un nouvel élan politique.

Posté par congoleo le 18 janvier 2010

le nouveau président du parti       

          L’union Nationale  des démocrates fédéralistes (UNADEF) se trouve en ce jour prête  à appliquer les dispositions relatives à la décentralisation comme mode de gestion. Annonce faite ce 17 janvier 2010 par  Honorable Jean Manda Kansabala, le nouveau président de l’UNADEF, fédération provinciale du Katanga. 

       En effet, le cercle Kamarenge de Kipushi a servi de cadre pour la cérémonie d’échange de vœux de l’an 2010 et l’installation officielle du comité fédéral de l’UNADEF/Katanga. 

Les nombreux militantes et militants et autres délégations venus de plusieurs coins de la province, ont offert un accueil très chaleureux aux nouveaux cadres et membres du parti qui étaient accompagnés de l’autorité morale provinciale du parti, Christian Mwando . 

« Le rendez vous de ce jour s’inscrit dans le cadre de la continuité et la pérennisation des valeurs patriotiques et sociétales, symboles de revivification et de l’existence du parti », a annoncé l’honorable Jean Crisostome Manda Kansabala dans son discours d’échange de vœux.

Il a ensuite indiqué qu’il était grand temps de redynamiser les activités politiques de son parti et de passer à la mobilisation de la population pour  qu’elle prenne part à la révision, du fichier électoral. Peu avant, la décision portant nomination du comité fédéral de l’UNADEF/Katanga a été lue par le secrétaire chargé de la communication et presse, Carine Tulumba Ilunga. 

          Prenant la parole, l’autorité morale provinciale, Christian Mwando, a à son tour présenté ses vœux tout en rappelant et expliquant les  ambitions du parti et de la lutte au sein de l’AMP. « … 2011 c’est demain, le chef de l’Etat Joseph Kabila est notre seul candidat. Il fallait que les militants en soient informés officiellement, et que tous les membres du parti reprennent les ambitions et se préparer pour les élections », a-t-il déclaré. 

 Les militantes et militants ont par la suite échangé les vœux pour l’an 2010.

                                       

                                                                                               Congoleo.

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Lubumbashi: Des produits avariés dans nos assiettes.

Posté par congoleo le 13 janvier 2010

                     « Le congolais ne meurt jamais de microbes », « le corps humain a besoin de microbes pour son bon fonctionnement » : ce ne sont pas les arguments qui manquent aux congolais pour justifier le non respect de certaines règles élémentaires d’hygiène. Dans la province du Katanga, ils sont nombreux à consommer des produits avariés qui coûtent moins cher. Les maladies que cette attitude peut engendrer, c’est le dernier souci du Lushois. 

Ce comportement a ouvert une nouvelle possibilité d’affaires pour certains opérateurs économiques sans scrupules. Ces derniers vendent purement et simplement des produits (importés) avariés en changeant leurs dates de péremption. Poulet, boites de conserve, biscuits et autres marchandises y passent. Boutiques et supermarchés de Lubumbashi surpris en flagrant délit se sont vu scellés il y a peu il y a peu.

Ainsi après les cuisses de poulets, biscuits et autres produits avariés de l’année dernière, aujourd’hui c’est le tour des chinchards, communément appelés Thomsons avariés écoulés sur les marchés de Lubumbashi. Plus de 60 Kg de ces poissons impropre à la consommation ont été saisis au marché Mimbulu de Lubumbashi. La marchandise proviendrait de grands fournisseurs Katangais qui voulaient écouler rapidement la période des festivités. Des revendeuses sont tombées dans les filets des services dudit marché.  

Joseph Kazadi, journaliste, parle lui d’une responsabilité partagée. Certains services étatiques censés contrôler la qualité des produits mis en vente sont pointés du doigt à pouvoir fermer les yeux après avoir reçu quelques sous des opérateurs économiques.  La population, elle, ne sait quelle décision prendre face à cette situation. Le choix est à faire entre la nourriture moins chère et celle de bonne qualité. Les produits avariés sont les compagnons de leur quotidien depuis la nuit des temps. « Nous serions tous morts si lesdits avariés étaient nuisibles à la santé du congolais. Les autorités le savent, c’est pourquoi les mesures de sceller les magasins ne venaient toujours pas », ai-je entendu dire un Lushois.  Et si le congolais n’était pas vraiment vulnérable aux microbes ?

                                                                            Congoleo.

                                                            

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UNADEF/Katanga : 2010, l’année sous les signes de toutes les manœuvres politiques.

Posté par congoleo le 24 décembre 2009

les cadres du parti

                 L’Union Nationale des démocrates Fédéralistes, (UNADEF) fédération au Katanga, présentée ici par Ajé MATEMBO, Secrétaire fédéral, retrace son parcours de l’an 2009 et place l’année 2010 comme une année placée sous les signes de l’année de toutes les manœuvres politiques. Pour le parti cher à Charles MWANDO SIMBA. Congoleo : Mr Aje MATEMBO, vous êtes le secrétaire provincial de l’UNADEF Katanga. Que direz-vous à ceux qui cherchent à connaître l’UNADEF ? 

Mr. Ajé MATEMBO : s’il faut que nous puissions présenter l’UNADEF, actuellement l’UNADEF est placée parmi les plus vieux partis politiques surtout ici en province du Katanga. Parce que bientôt l’UNADEF va fêter son 16ème anniversaire, voyez-vous 16 ans c’est ne pas trop peu. C’est un parti qui était crée depuis 1993 avec le grand animateur politique qui est encore sur la scène politique congolaise, je cite Charles MWANDO SIMBA. Pour votre information encore l’UNADEF est issue des non compromis politiques au sein de l’UFERI à l’époque où Mr. NGUZ devait faire des alliances avec Mobutu. Les gens qui n’étaient très d’accord comme ; le président fondateur Charles MWANDO, qui a voulu vraiment tailler son propre chemin, d’où la naissance de l’UNADEF vers les années 1993. Comprenez par là que c’est un vieux parti. CLEO : Quelle est sa représentativité dans les institutions de la République ? 

Mr A.M : C’est un vieux parti qui est représenté non seulement dans toutes les institutions, mais aussi dans toutes les provinces de la République. Nous trouvons l’UNADEF partout, cela confirme que nous sommes en train de répondre au sens national que nous prônons dans notre statut. Il est aussi un parti qui constitue un des piliers de la plate forme présidentielle, l’AMP. En province, c’est pratiquement la 3ème force politique de l’AMP. Quand à la représentativité,  l’UNADEF est dans toutes les institutions, tant au niveau national que provincial ; ou gouvernement central, dans les deux chambres haute et basse, dans le gouvernement provincial du Katanga et à  son assemblée provinciale. Bref, l’UNADEF est un vieux parti bien représenté. CLEO : Comment se résume le parcours de l’UNADEF/Katanga en l’an 2009 ? 

Mr. A.M : L’UNADEF a réalisé beaucoup de choses en 2009. Fin 2008 le parti devait mettre en pratique toutes résolutions qui étaient arrêtées lors du conclave organisé en 2007. A cette même période l’UNADEF avait décidé d’abord de rompre  avec un siège loué pour aménager son propre siège. L’UNADEF aujourd’hui est passée à une vitesse de croisière pour étendre son espace politique. Jadis le parti était plus concentré dans le district de Tanganyika, il a aujourd’hui réalisé les exploits en ce qui concerne sa conquête politique, qui peut s’évaluer en terme de 4 à 5 territoires, entre autres : Lubudi, qui est mon propre territoire, le territoire de Kapanga, le territoire de Pweto, de la ville de Likasi, etc. donc il y a des conquêtes vérifiées et vérifiables, et c’est de là que nous comptons même aligner nos candidats pour les élections qui se pointent à l’horizon. 

CLEO : Quelles sont les difficultés  rencontrées au cours de l’année 2009 ? 

Mr. A.M : Nous avions rencontré des difficultés d’ordre politique, en ce qui concerne les députés que l’UNADEF a réalisé qui étaient plus concentrés dans un seul district. Cela a  constitué à la fois un aspect positif et  négatif, aspect négatif qui nous amène à placer ça parmi les difficultés parce que, nos n’avons pas réalisé le nombre de voix qu’on devait avoir au niveau de l’assemblée provinciale pour que nous puissions porter haut nos aspirations politiques et cela a constitué vraiment un handicap qui semble déjà aujourd’hui être contourné parce que nous comptons maintenant nous déployer comme c’est déjà fait dans d’autres territoires de la province. L’autre difficulté c’est quand on nous avait imposé la vision du gouvernement où le président tant national que provincial, ne devaient plus continuer l’animation du parti, étant donné qu’ils se trouvaient dans l’exécutif au niveau national que provincial ; Cette difficulté devait être constatée parce que l’UNADEF devait prendre des solutions très urgentes en ce qui concerne le changement heureusement nous avons de l’expertise au niveau du parti, ça ne nous a pas coûté assez de temps, on a remplacé les gens qui étaient déclarés et placés dans l’incompatibilité par rapport à leurs fonctions qu’ils exerçaient. Ce sont là les deux grandes difficultés majeures que l’UNADEF a pu surmonter au cours de l’année 2009. CLEO : Quelles sont les perspectives pour l’an 2010, la seule qui nous sépare des élections de 2011 ? 

Mr. A.M : Exactement, l’UNADEF commence d’abord à placer l’année 2010 comme une année qui est sous les signes de l’année de toutes les manœuvres politiques. Parce que c’est cette année où l’UNADEF va directement apprêter son électorat, cela signifie que nous sommes en train vraiment d’aménager notre politique pour  les élections, toutes les stratégies prises ; les états majors son en train d’être monté, les candidats potentiels en train d’être identifié, le parti prépare tout le moyen conséquent afin que les élections qui pointent à l’horizon, commençant par les élections locales, ne puissent pas être une surprise pour nous et que cela soient bien préparées, afin que nous puissions résoudre une fois pour toutes la majorité que nous voulons avoir prochainement au niveau des appareils législatifs. CLEO : Un dernier message pour l’an 2010. 

Mr. Ajé MATEMBO : Oui un message de vœux d’abord sur le plan politique, à tous les partis politiques qui sont en train de faire marche commune avec nous autres à l’AMP, nous souhaitons que les erreurs du passé soient finalement corrigées au cours de cette année 2010, que ça soit une année décisive. Nous souhaitons aussi les vœux les meilleurs à notre électorat qui se retrouve sur l’ensemble du territoire de la province, qui doit vraiment garder sa loyauté, sa fidélité, son courage et sa détermination, afin que notre parti puisse remporter comme nous le souhaitons cette fois-ci. Dès 2010, nous allons démarrer avec un comité réaménagé et le réaménagement c’est vraiment en rapport avec les élections qui se pointent à l’horizon. Merci.                                                                                      Congoleo. Unblog.fr 

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Hon. Jean Manda KANSABALA lève le voile sur les plaintes et inquiétudes de la SOCITANG.

Posté par congoleo le 23 décembre 2009

Hon. Jean Manda Kansabala

L’intervention de L’honorable Jean Manda Kansabala, élu de la circonscription électorale de Moba dans le district de Tanganyika, suite aux plaintes et inquietudes de la Société Civile du Tanganyika (SOCITANG). Selon la Socitang, accuse les élus de Tanganyika d’avoir leur mission et avoir privilegié leurs propres intérêts. Elle présente en suite plus inquiétudes sur la viabilité de la future province du Tanganyika, sa politique régionale,… 

  

Congoleo : Bonjour Hoorable. Pouvez-vous vous présenter svp ? 

 

Hon. Jean Manda KANSABALA : Je réponds au nom de Jean Manda Kansabala, je suis député provincial élu de la circonscription électorale de Moba dans le district de Tanganyika, au Katanga en RDC. 

 

Cleo : quel est l’état de vos relations avec la base (la société civile du Tanganyika) ? 

 

HJMK : Oui, c’est d’abord moi-même qui ai organisé pour la 1ère fois la société civile du Tanganyika, SOCITANG, à son temps tout partait de Kalemie, je l’avais appelé SOCIKAL (Société civile de Kalemie). Quand les activités ont été étendues jusqu’aux autres territoires, nous avons été obligés de crééer et organiser la société civile du Tanganyika pour les 6 territoires de la future province du Tanganyika, à savoir : Kalemie, Nyunzu, Moba, Kabalo, Kongolo, Manono. 

 

Cleo : La société civile de votre circonscription électorale vous accuse d’avoir oublié votre tâche ou mission de député et avoir privilégié vos propres intérêts. Qu’en dites-vous ? 

 

HJMK : Ma réaction, d’abord, je ne suis pas député pour la 1ère fois. J’ai été  député national, j’ai été au dialogue inter congolais et comme je l’ai dit, La socitang est mon initiative, ceux qui sont resté font aussi du bon travail. Mais parfois il y a des exagérations dans l’appréciation du travail. Quels sont mes intérêts privés que je suis en train de privilégier ? Je ne vois pas, je ne suis pas devenu riche, mais au moins à chaque fois qu’ils envoient des correspondances, c’est moi qui assure le suivi auprès de l’exécutif. A moins qu’ils prouvent le contraire  mes amis que j’aime bien. Quand il y a des problèmes c’est moi qui relaye, comme présentement la société civile n’a pas encore officiellement écrit qu’il y a des plaintes de la population pour la fermeture du lac Tanganyika. Moi j’ai déjà réagi pour expliquer au ministre de l’agriculture que le lac Tanganyika a certaines exceptions. Par exemple des particularités. Le lac se ferme chaque mois quand il y a pleine lune et le mois de Juillet entier il y a un vent qui empêche les pécheurs de faire leur travail. C’est-à-dire une fermeture qui est d’abord naturelle de Juillet et celle de chaque mois de deux semaines contrairement à d’autres grandes rivières et d’autres lacs de la province. Je l’ai fait, pas verbalement mais à travers une correspondance écrite, la socitang ne l’a pas encore fait. Quand elle va écrire sans savoir que j’ai déjà  posé un acte, elle pourra encore dire que nous ne faisons rien. Je crois qu’il faut que l’on puisse encore renforcer les liens et échanges avec ma base parce que c’est elle qui m’a envoyé ici. Elle reste toujours ma base. 

 

Cléo : Que réagissez vous aux propos de certains élus du Tanganyika qui affirment que ce mandat est un mandat sacrifié parce qu’ils devaient d’abord chercher à apprendre et comprendre leur rôle et bien se positionner pour ensuite servir la pauvre population ? 

HJMK : Un mandat sacrifié, je ne le dirai pas. Si il y a des collègues qui l’on dit, parce qu’ils viennent de l’enseignement ou d’un autre secteur autre que la politique, ça n’engage qu’aux même. Moi je connais mon travail, je ne suis pas un parvenu, le travail que je faisais dans la société civile était presque le travail d’un député. Sans mandat, pendant la transition j’étais un député avec mandat pas un mandat de la ase mais d’un groupe d’individus qui m’avait envoyé au dialogue inter congolais. A travers toutes ces péripéties que je suis passé, j’ai eu des informations suffisantes sur le rôle d’un député. 

En comparant ce qui se fait du passé, je crois que ce que la population devait attendre c’est ne pas ce qu’elle a. Il  y a un peu de changement par ci par là, mais le grand changement vient lentement. Elle ne devait pas penser que tout de suite après les élections tout allait changer. Si on condamne aujourd’hui qu’il n’y a pas de changement c’est parce qu’on n’a pas mis de référence. Mais aujourd’hui, s’il faut parler sécurité, l’insécurité qui était grandissante au temps du dialogue inter congolais n’est plus et c’est déjà quelque chose de plus. Mais ce qui reste à améliorer, il faudrait qu’on arrive jusqu’aux élections locales parce qu’on va renforcer le système de contrôle et de surveillance. 

Cleo : Parlant du système de contrôle et de surveillance, la même base affirme qu’il n y a pas encore eu une mission parlementaire pour contrôler les régies financières du Tanganyika. Qu’en dites-vous ? 

HJMK : C’est une information d’avant la session ordinaire qui venait de s’achever. Après juste après la dernière session ordinaire, tous les députés ont été déployés à travers tous les territoires et toutes les villes pour aller contrôler. Moi-même j’ai éyé envoyé à Kamina. Dans ma circonscription électorale, il y a eu l’honorable Momat Kakuji et l’honorable Kabanda et pour Kalemie c’était l’honorable Kikomesha, juste pour le contrôle. 

 

Cleo : Bientôt Tanganyika province, selon les prévisions de la décentralisation et du découpage. Est-ce que votre district est prêt pour application des principes prévus, quand à sa viabilité ? 

 

HJMK : En comparaison avec d’autres provinces qui ont tenté l’expérience du  découpage vers les années 80, on a remarqué les provinces qui étaient moins nantilles que le Tanganyika ont résisté à la chute et bientôt s’organisent mieux. C’est le cas de la province du Maniema qui est enclavée, pour importer ses produits soit il faut que cela se fasse par avion de Goma ou de Bukavu ou soit par train ; de Kalemie ou de Lubumbashi tandis que le Tanganyika a des ouvertures vers l’océan indien par Kigoma qui est relié par un chemin de fer jusqu’à Dar-es-alam. Nous avons des ouvertures vers la Zambie par le lac Tanganyika, chez nous on passe par Moliro. Nous avons également des relations directes avec le Burundi, donc tout ceci justifie la viabilité de la future province du Tanganyika. Outre les activités agricoles, les gens se rappelleront que les beaux moments du projet 105 que le américains avaient mis dans le Tanganyika, c’est le Tanganyika  qui avait nourrit la grande partie de l’espace national, les deux provinces du Kasaï, le Maniema, le sud Kivu, et j’en passe. C’est-à-dire  qu’avec la capacité agricole le Tanganyika est à mesure de vivre. Il y a aussi les élevages, au Katanga c’est la Tanganyika qui avait le plus gros cheptel d’élevage qui a été piyé par la guerre, mais les pâturages sont restés. D’ailleurs nous avons déjà commencé à repeupler petit à petit cet espace et je sais qu’au bout de 10 ans, 20 ans on pourra reprendre l’élevage comme dans le passé. Nous avons aussi les minerais, si nous voulons les exploiter et exporter vers l’Asie on peut bien le faire à travers le port de Kigoma, c’est question tout simplement qu’on puisse améliorer la capacité d’accueil de la stabilité du port de Kalemie et le port de Moba. 

 

 

Cleo : Est-ce ça l’urgence ou vous avez un autre programme pris à votre niveau en tant que député ? 

HJMK : Oui, d’abord comme député provincial, nous avons d’abord créé une commission permanente qui s’atèle, pas seulement pour la province du Tanganyika, aussi pour toutes les autres qui se trouvent aujourd’hui dans la province du Katanga pour qu’on aille très rapidement à la décentralisation, c’est la commission qui est présidée par l’ancien gouverneur l’honorable Urbain Kisula Ngoi. 

Cléo : quelle est la suite pour le cahier de charge issue des échanges entre les élus, la société civile en juillet 2007 à Kalemie. 

HJMK : Moi-même j’ai participé à cet échange, kabalo Manono et Kongolo n’étaient pas représentés, seulement Nyunzu, Moba et kalemie, parce que c’était organisé par la commission justice et paix du diocèse de Kalemie- Kirungu et la Socitang, bien sur avec notre appui parce que c’est nous qui avons introduit le projet au PNUD, comme ça trainé, la Socitang a eu des moyens avant nous, elle et le diocèse l’a organisé pour les territoires qui dépendaient du diocèse, c’est à dire Kalemie, Nyunzu et Moba. Mais notre vision était d’organiser pour tout l’espace du Tanganyika. A l’issu de ces travaux nous avons projeté les résultats, qui était le même constat pour tous les 3 territoires et nous les avons projeté sur tous les 6. C’est moi-même qui ai déposé au gouvernorat de province, pour que dans ce budget 2009 que l’on puisse en tenir compte parce que le budget de 2008 était déjà finalisé. 

Alors dans le budget 2009, il y a certains aspects qui ont été touchés. Entre autre, les routes avec pont, les centres hospitaliers, les écoles. Dans l’exécution de ce projet, on a trouvé que les engins ont été achetés et acheminés au Tanganyika et sur tout l’espace provincial, mais malheureusement ces engins n’opèrent pas. D’abord faute de nous même, parce que certains responsables, les agents de l’office des routes, à qui on a confié, ont commencé à vendre le carburant, ainsi plus de carburant était dépensé pour un petit tronçon de route. 

La deuxième faute aux agents qui ont acheté du carburant, c’est sont les enfants du Tanganyika. Exemple de ceux de Kalemie qui commençaient à acheter auprès de ces responsables irresponsables des ateliers. Donc ils ont contribué au freinage de l’avancement des travaux. Nous avons réuni les ONG  tel au chef lieu de la province, celles qui doivent intervenir pour qu’on puisse planifier avec elles pour éviter de redites ou de refaire ce qui a été prévu par le budget de la province et que les ONG viennent avec le même programme si elles prennent les routes, que le budget s’atèle sur les centres hospitaliers pour les centres hospitaliers, on a expédié les médicaments en 2009, moi-même j’ai en a expédié des médicaments à Kalemie, pas avec mon argent mais  avec celui budgétisé, on a également expédié 1000 bancs d’écoles et programme des cous territoire de Moba. Globalement on est en train de faire quelque chose et moi-même  j’ai initié avec les coopératives et les anciens éleveurs qui ont perdu les bêtes pendant la guerre, on avait initié des dossiers qu’on a introduit au ministère de l’agriculture provincial qui a transmis au ministère national de l’agriculture pour voir dans quelle mesure soit il faut indemniser ces petits éleveurs qu’ils décolle très rapidement ou soit il faut envisager un système de métayage, qu’on puisse prendre les grandes sociétés qui sont là on les finance et celles commencent à donner à métayage les bétails à la population qui avait perdu. 

 

Cléo : Parler de la politique de la coopération régionale pour que Monono et Moba soient greffés dans les priorités de la régionalisation du développement du pays ? 

HJMK : Je ne sais pas ce que vous appelez régionalisation du développement. Parce que si je suis gouverneur du Tanganyika, je mets un programme de priorité qui est pour la continuité d’ouvertures des voies de communication ; les routes qui connectent la province aux autres provinces et pays pour le commerce frontalier qui est autorisé par la constitution pour la province. C’est ne pas les grands échanges internationaux multilatéraux. Pour la province c’est seulement les échanges frontaliers ; comme le Tanganyika avec Bujumbura, Kigoma, Sumbu et j’en passe. Quand il y a ouverture des voies des communications, il faudrait qu’il ait aussi le renforcement de coopération avec les pays voisins là où on doit faire le commerce, parce quel la population ne peut pas vivre sans échanges commerciaux. Voilà ce qui serait pour moi des priorités. 

L’ouverture  Manono-Moba, c’est question de budget tout simplement. Parce que  de tout le temps des deux territoires étaient bien reliés, même Manono-Kabalo, Manono-Nyunzu. Si ces voies de liaison sont ré ouvertes tout repartira normalement, et c’est ne pas régionale. 

Cléo : Pouvons-nous savoir le pourquoi de votre démarche pour le changement de la dénomination de la ville de Moba pour Kaoze Ville ? 

HJMK : Merci beaucoup, lors du débat sur la création des nouvelles villes à l’assemblées provinciale, je suis personnellement intervenu pour le changement du nom de Moba, parce que Moba donnait un peu plus de confusion ; ville de Moba, commune de Moba, territoire de Moba, rivière de Moba, donc 4 Moba. 

Est-ce que nous étions si pauvres en dénomination pour qu’on s’attèle sur Moba ? Moi j’ai dit  non, parce qu’il y a des figures historiques que nous pouvons ramener et immortaliser. Et les collègues députés ont acceptés que l’on puisse dénommer la ville Kaoze, le territoire reste le territoire de Moba, la commune de Moba Port, la rivière Moba. 

Cleo : un message adressé à la base et à toute la Socitang pour l’an 2010. 

HJMK : Je sais que les moments ne sont pas encore propices pour que je souhaite une année heureuse, pour l’année 2010 je la souhaite à ma base qu’elle soit cette fois ci une année où tout le monde doit se mettre au travail, chacun dans son domaine ; que l’enseignant travail avec conscience, que le cultivateur étende ses espaces, que l’éleveur accroisse son cheptel et à notre niveau nous allons continuer à nous battre pour qu’on facilite les infrastructures. Que ce travail puisse nous donner bonheur, prospérité et nous préparer pour les élections 2011. 

 

 

 

 

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