
L’intervention de L’honorable Jean Manda Kansabala, élu de la circonscription électorale de Moba dans le district de Tanganyika, suite aux plaintes et inquietudes de la Société Civile du Tanganyika (SOCITANG). Selon la Socitang, accuse les élus de Tanganyika d’avoir leur mission et avoir privilegié leurs propres intérêts. Elle présente en suite plus inquiétudes sur la viabilité de la future province du Tanganyika, sa politique régionale,…
Congoleo : Bonjour Hoorable. Pouvez-vous vous présenter svp ?
Hon. Jean Manda KANSABALA : Je réponds au nom de Jean Manda Kansabala, je suis député provincial élu de la circonscription électorale de Moba dans le district de Tanganyika, au Katanga en RDC.
Cleo : quel est l’état de vos relations avec la base (la société civile du Tanganyika) ?
HJMK : Oui, c’est d’abord moi-même qui ai organisé pour la 1ère fois la société civile du Tanganyika, SOCITANG, à son temps tout partait de Kalemie, je l’avais appelé SOCIKAL (Société civile de Kalemie). Quand les activités ont été étendues jusqu’aux autres territoires, nous avons été obligés de crééer et organiser la société civile du Tanganyika pour les 6 territoires de la future province du Tanganyika, à savoir : Kalemie, Nyunzu, Moba, Kabalo, Kongolo, Manono.
Cleo : La société civile de votre circonscription électorale vous accuse d’avoir oublié votre tâche ou mission de député et avoir privilégié vos propres intérêts. Qu’en dites-vous ?
HJMK : Ma réaction, d’abord, je ne suis pas député pour la 1ère fois. J’ai été député national, j’ai été au dialogue inter congolais et comme je l’ai dit, La socitang est mon initiative, ceux qui sont resté font aussi du bon travail. Mais parfois il y a des exagérations dans l’appréciation du travail. Quels sont mes intérêts privés que je suis en train de privilégier ? Je ne vois pas, je ne suis pas devenu riche, mais au moins à chaque fois qu’ils envoient des correspondances, c’est moi qui assure le suivi auprès de l’exécutif. A moins qu’ils prouvent le contraire mes amis que j’aime bien. Quand il y a des problèmes c’est moi qui relaye, comme présentement la société civile n’a pas encore officiellement écrit qu’il y a des plaintes de la population pour la fermeture du lac Tanganyika. Moi j’ai déjà réagi pour expliquer au ministre de l’agriculture que le lac Tanganyika a certaines exceptions. Par exemple des particularités. Le lac se ferme chaque mois quand il y a pleine lune et le mois de Juillet entier il y a un vent qui empêche les pécheurs de faire leur travail. C’est-à-dire une fermeture qui est d’abord naturelle de Juillet et celle de chaque mois de deux semaines contrairement à d’autres grandes rivières et d’autres lacs de la province. Je l’ai fait, pas verbalement mais à travers une correspondance écrite, la socitang ne l’a pas encore fait. Quand elle va écrire sans savoir que j’ai déjà posé un acte, elle pourra encore dire que nous ne faisons rien. Je crois qu’il faut que l’on puisse encore renforcer les liens et échanges avec ma base parce que c’est elle qui m’a envoyé ici. Elle reste toujours ma base.
Cléo : Que réagissez vous aux propos de certains élus du Tanganyika qui affirment que ce mandat est un mandat sacrifié parce qu’ils devaient d’abord chercher à apprendre et comprendre leur rôle et bien se positionner pour ensuite servir la pauvre population ?
HJMK : Un mandat sacrifié, je ne le dirai pas. Si il y a des collègues qui l’on dit, parce qu’ils viennent de l’enseignement ou d’un autre secteur autre que la politique, ça n’engage qu’aux même. Moi je connais mon travail, je ne suis pas un parvenu, le travail que je faisais dans la société civile était presque le travail d’un député. Sans mandat, pendant la transition j’étais un député avec mandat pas un mandat de la ase mais d’un groupe d’individus qui m’avait envoyé au dialogue inter congolais. A travers toutes ces péripéties que je suis passé, j’ai eu des informations suffisantes sur le rôle d’un député.
En comparant ce qui se fait du passé, je crois que ce que la population devait attendre c’est ne pas ce qu’elle a. Il y a un peu de changement par ci par là, mais le grand changement vient lentement. Elle ne devait pas penser que tout de suite après les élections tout allait changer. Si on condamne aujourd’hui qu’il n’y a pas de changement c’est parce qu’on n’a pas mis de référence. Mais aujourd’hui, s’il faut parler sécurité, l’insécurité qui était grandissante au temps du dialogue inter congolais n’est plus et c’est déjà quelque chose de plus. Mais ce qui reste à améliorer, il faudrait qu’on arrive jusqu’aux élections locales parce qu’on va renforcer le système de contrôle et de surveillance.
Cleo : Parlant du système de contrôle et de surveillance, la même base affirme qu’il n y a pas encore eu une mission parlementaire pour contrôler les régies financières du Tanganyika. Qu’en dites-vous ?
HJMK : C’est une information d’avant la session ordinaire qui venait de s’achever. Après juste après la dernière session ordinaire, tous les députés ont été déployés à travers tous les territoires et toutes les villes pour aller contrôler. Moi-même j’ai éyé envoyé à Kamina. Dans ma circonscription électorale, il y a eu l’honorable Momat Kakuji et l’honorable Kabanda et pour Kalemie c’était l’honorable Kikomesha, juste pour le contrôle.
Cleo : Bientôt Tanganyika province, selon les prévisions de la décentralisation et du découpage. Est-ce que votre district est prêt pour application des principes prévus, quand à sa viabilité ?
HJMK : En comparaison avec d’autres provinces qui ont tenté l’expérience du découpage vers les années 80, on a remarqué les provinces qui étaient moins nantilles que le Tanganyika ont résisté à la chute et bientôt s’organisent mieux. C’est le cas de la province du Maniema qui est enclavée, pour importer ses produits soit il faut que cela se fasse par avion de Goma ou de Bukavu ou soit par train ; de Kalemie ou de Lubumbashi tandis que le Tanganyika a des ouvertures vers l’océan indien par Kigoma qui est relié par un chemin de fer jusqu’à Dar-es-alam. Nous avons des ouvertures vers la Zambie par le lac Tanganyika, chez nous on passe par Moliro. Nous avons également des relations directes avec le Burundi, donc tout ceci justifie la viabilité de la future province du Tanganyika. Outre les activités agricoles, les gens se rappelleront que les beaux moments du projet 105 que le américains avaient mis dans le Tanganyika, c’est le Tanganyika qui avait nourrit la grande partie de l’espace national, les deux provinces du Kasaï, le Maniema, le sud Kivu, et j’en passe. C’est-à-dire qu’avec la capacité agricole le Tanganyika est à mesure de vivre. Il y a aussi les élevages, au Katanga c’est la Tanganyika qui avait le plus gros cheptel d’élevage qui a été piyé par la guerre, mais les pâturages sont restés. D’ailleurs nous avons déjà commencé à repeupler petit à petit cet espace et je sais qu’au bout de 10 ans, 20 ans on pourra reprendre l’élevage comme dans le passé. Nous avons aussi les minerais, si nous voulons les exploiter et exporter vers l’Asie on peut bien le faire à travers le port de Kigoma, c’est question tout simplement qu’on puisse améliorer la capacité d’accueil de la stabilité du port de Kalemie et le port de Moba.
Cleo : Est-ce ça l’urgence ou vous avez un autre programme pris à votre niveau en tant que député ?
HJMK : Oui, d’abord comme député provincial, nous avons d’abord créé une commission permanente qui s’atèle, pas seulement pour la province du Tanganyika, aussi pour toutes les autres qui se trouvent aujourd’hui dans la province du Katanga pour qu’on aille très rapidement à la décentralisation, c’est la commission qui est présidée par l’ancien gouverneur l’honorable Urbain Kisula Ngoi.
Cléo : quelle est la suite pour le cahier de charge issue des échanges entre les élus, la société civile en juillet 2007 à Kalemie.
HJMK : Moi-même j’ai participé à cet échange, kabalo Manono et Kongolo n’étaient pas représentés, seulement Nyunzu, Moba et kalemie, parce que c’était organisé par la commission justice et paix du diocèse de Kalemie- Kirungu et la Socitang, bien sur avec notre appui parce que c’est nous qui avons introduit le projet au PNUD, comme ça trainé, la Socitang a eu des moyens avant nous, elle et le diocèse l’a organisé pour les territoires qui dépendaient du diocèse, c’est à dire Kalemie, Nyunzu et Moba. Mais notre vision était d’organiser pour tout l’espace du Tanganyika. A l’issu de ces travaux nous avons projeté les résultats, qui était le même constat pour tous les 3 territoires et nous les avons projeté sur tous les 6. C’est moi-même qui ai déposé au gouvernorat de province, pour que dans ce budget 2009 que l’on puisse en tenir compte parce que le budget de 2008 était déjà finalisé.
Alors dans le budget 2009, il y a certains aspects qui ont été touchés. Entre autre, les routes avec pont, les centres hospitaliers, les écoles. Dans l’exécution de ce projet, on a trouvé que les engins ont été achetés et acheminés au Tanganyika et sur tout l’espace provincial, mais malheureusement ces engins n’opèrent pas. D’abord faute de nous même, parce que certains responsables, les agents de l’office des routes, à qui on a confié, ont commencé à vendre le carburant, ainsi plus de carburant était dépensé pour un petit tronçon de route.
La deuxième faute aux agents qui ont acheté du carburant, c’est sont les enfants du Tanganyika. Exemple de ceux de Kalemie qui commençaient à acheter auprès de ces responsables irresponsables des ateliers. Donc ils ont contribué au freinage de l’avancement des travaux. Nous avons réuni les ONG tel au chef lieu de la province, celles qui doivent intervenir pour qu’on puisse planifier avec elles pour éviter de redites ou de refaire ce qui a été prévu par le budget de la province et que les ONG viennent avec le même programme si elles prennent les routes, que le budget s’atèle sur les centres hospitaliers pour les centres hospitaliers, on a expédié les médicaments en 2009, moi-même j’ai en a expédié des médicaments à Kalemie, pas avec mon argent mais avec celui budgétisé, on a également expédié 1000 bancs d’écoles et programme des cous territoire de Moba. Globalement on est en train de faire quelque chose et moi-même j’ai initié avec les coopératives et les anciens éleveurs qui ont perdu les bêtes pendant la guerre, on avait initié des dossiers qu’on a introduit au ministère de l’agriculture provincial qui a transmis au ministère national de l’agriculture pour voir dans quelle mesure soit il faut indemniser ces petits éleveurs qu’ils décolle très rapidement ou soit il faut envisager un système de métayage, qu’on puisse prendre les grandes sociétés qui sont là on les finance et celles commencent à donner à métayage les bétails à la population qui avait perdu.
Cléo : Parler de la politique de la coopération régionale pour que Monono et Moba soient greffés dans les priorités de la régionalisation du développement du pays ?
HJMK : Je ne sais pas ce que vous appelez régionalisation du développement. Parce que si je suis gouverneur du Tanganyika, je mets un programme de priorité qui est pour la continuité d’ouvertures des voies de communication ; les routes qui connectent la province aux autres provinces et pays pour le commerce frontalier qui est autorisé par la constitution pour la province. C’est ne pas les grands échanges internationaux multilatéraux. Pour la province c’est seulement les échanges frontaliers ; comme le Tanganyika avec Bujumbura, Kigoma, Sumbu et j’en passe. Quand il y a ouverture des voies des communications, il faudrait qu’il ait aussi le renforcement de coopération avec les pays voisins là où on doit faire le commerce, parce quel la population ne peut pas vivre sans échanges commerciaux. Voilà ce qui serait pour moi des priorités.
L’ouverture Manono-Moba, c’est question de budget tout simplement. Parce que de tout le temps des deux territoires étaient bien reliés, même Manono-Kabalo, Manono-Nyunzu. Si ces voies de liaison sont ré ouvertes tout repartira normalement, et c’est ne pas régionale.
Cléo : Pouvons-nous savoir le pourquoi de votre démarche pour le changement de la dénomination de la ville de Moba pour Kaoze Ville ?
HJMK : Merci beaucoup, lors du débat sur la création des nouvelles villes à l’assemblées provinciale, je suis personnellement intervenu pour le changement du nom de Moba, parce que Moba donnait un peu plus de confusion ; ville de Moba, commune de Moba, territoire de Moba, rivière de Moba, donc 4 Moba.
Est-ce que nous étions si pauvres en dénomination pour qu’on s’attèle sur Moba ? Moi j’ai dit non, parce qu’il y a des figures historiques que nous pouvons ramener et immortaliser. Et les collègues députés ont acceptés que l’on puisse dénommer la ville Kaoze, le territoire reste le territoire de Moba, la commune de Moba Port, la rivière Moba.
Cleo : un message adressé à la base et à toute la Socitang pour l’an 2010.
HJMK : Je sais que les moments ne sont pas encore propices pour que je souhaite une année heureuse, pour l’année 2010 je la souhaite à ma base qu’elle soit cette fois ci une année où tout le monde doit se mettre au travail, chacun dans son domaine ; que l’enseignant travail avec conscience, que le cultivateur étende ses espaces, que l’éleveur accroisse son cheptel et à notre niveau nous allons continuer à nous battre pour qu’on facilite les infrastructures. Que ce travail puisse nous donner bonheur, prospérité et nous préparer pour les élections 2011.