Lubumbashi:Lutte contre le VIH-SIDA, à chacun sa thérapie.

Posté par congoleo le 5 août 2010

VIH

          Parmi les solutions proposées à ce jour face au Sida en République démocratique du Congo : la prière. Nombreux pasteurs proposent une guérison miracle à qui le veut, souvent en échange de quelques billets de banque ou autres biens en nature. De nombreux séropositifs abandonnent carrément le traitement médical et certains clament haut et fort leur « guérison » par la prière.

         Les agents des services spécialisés dans la lutte contre le SIDA se plaignent de cet état des choses. Le nombre de ceux qui laissent tomber les traitements antirétroviraux pour attendre un hypothétique miracle s’accroit à une vitesse vertigineuse. Plusieurs médecins de différents centres de Lubumbashi ont affirmé que 80% de ceux qui abandonnent le traitement antirétroviral le font pour se tourner vers la prière. Les autres sont butés à des problèmes de transport et à de difficultés d’accès aux centres spécialisés.

Problème : les discours des pasteurs ont visiblement plus d’écho que les campagnes de sensibilisation et de prévention contre le VIH. La population congolaise ayant perdu foi en ses gouvernants se tourne vers Dieu et la prière. L’utilisation du préservatif étant considérée comme un péché par les églises et le miracle comme solution pour les malades, le sida a encore de beaux jours chez nous.

                                                                                                                                                                            Congoleo

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Lubumbashi: Prolifération des pharmacies de fortune, salut ou danger public?

Posté par congoleo le 29 juillet 2010

Pharmacie de fortune

       

La ville de Lubumbashi compte un bon nombre tenanciers des pharmacies qui n’ont pas qualité et compétence pour exercer la profession de pharmacien. Certains vendeurs des produits pharmaceutiques ne sont même pas capables de lire une ordonnance prescrite par un médecin.

Ceux qui ont reçu une formation appropriée tirent la sonnette d’alarme, mais en vain. « Les pharmaciens improvisés doivent arrêter car ils mettent des vies humaines en danger », déclare Mr. Nico Mwabilayi, pharmacien de formation. « Il faudrait qu’ils soient formés pour acquérir les compétences nécessaires », ajoute-t-il.

Implantées dans plusieurs coins de la ville, ces pharmacies de fortune ouvrent leurs portes tôt le matin les ferment tard dans la nuit. On y retrouve généralement des produits d’appoint comme l’Aspirine ou encore le Paracétamol. Pour quelques billets de plus, on peut même se procurer des produits normalement soumis au strict accord d’un médecin, sans avoir besoin d’exhiber quelconque ordonnance.

A Lubumbashi comme ailleurs en république démocratique du Congo, il n’y a pas besoins d’autorisations pour ouvrir une pharmacie. Tout le monde peut se lancer dans la vente de médicaments. Il suffit d’avoir de quoi acheter des produits pharmaceutiques chez les grossistes et ensuite les revendre au détail aux gagnepetits. Ainsi, des changements de carrière spectaculaires s’opèrent régulièrement. Aucune surprise donc lorsqu’un maçon ou encore un mécanicien se reconvertit en pharmacien.

« Ce n’est pas si compliqué que ça comme métier. Il suffit de lire ce qui est écrit sur l’ordonnance et de donner le produit correspondant au client », se défend Mme Jacqueline TSHALA, tenancière d’une petite pharmacie.

Certains parmi ces pharmaciens autodidactes poussent le bouton jusqu’à pratiquer des pansements, des injections et même des perfusions.

Au pays de la débrouille, tout est possible, même dans le domaine de la santé.

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Lubumbashi : Quand le besoin économique de survie quotidien passe outre les valeurs sociales, les vivants et les morts cohabitent.

Posté par congoleo le 20 avril 2010

les taxis velo 

                  Un véritable centre de négoce, un lieu de rendez-vous d’affaires, … telle est l’image que présente le cimetière du quartier Tabac-Congo dans la commune Kampemba à Lubumbashi. On crie au voleur par-ci, on négocie des vivres par là… et au dessus des sépulcres, les transporteurs par vélo discutent le prix du transport avec leurs clients.

Chez nous, les morts ne sont pas morts, ils vivent, mangent et sont quotidiennement avec les vivants. C’est ce qui explique que les habits, aliments et boissons sont souvent déposés par des proches au-dessus des tombes des membres de leurs familles. Et l’expression du respect dû aux morts est telle qu’il paraît scandaleux qu’un parking de taxi-vélo soit installé au cimetière ou qu’un vendeur d’habits usagés en expose un échantillon en le suspendant aux croix plantées sur les tombes et portant les identités des morts.

« … ils sont morts c’est fini pour eux. Nous le serons aussi un jour. Je n’ai pas de rasion d’avoir peur et m’empêcher de chercher le pain pour mes gosses à côté d’une tombe », me confie Dieudonné Ngwej, transporteur.

Pour Monsieur Debwayo, habitant du quartier, « Les morts sont nos grands parents, nos oncles et tantes… ils ne peuvent que nous bénir ; d’ailleurs ils sont ravis par notre présence dans leur camp… ».

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Lubumbashi : le sang, une nécessité saillante pour la ville.

Posté par congoleo le 2 novembre 2009

message de don de sangPour  pouvoir sauver la vie des malades et des accidentés, la banque de sans de Lubumbashi recherche de nouveau dormeurs bénévoles qui remplissent les normes d’une bonne moralité. Une invitation qui passe sans peine auprès des habitants. 

« Donner du sang, c’est donner la vie à une femme qui meurt pendant l’accouchement » «  c’es sauver la vie des accidentés, »… Tel est le message qu’on peut lire sur quelques affiches à Lubumbashi, pour encourager les dons de sang. Suite à une diminution sensible remarquée des poches de sang dans la banque, des séances de sensibilisation en faveur du don de sang initiées par la croix rouge avec l’appui du PNMLS/Katanga. 

«  La banque de sang de Lubumbashi n’a actuellement que  deux poches. Pendant que le besoin pour la ville est de 400 et plus par moi », révèle Mr Dominique MALANGO, expert au centre provincial de transfusion sanguine. Les  causes de cette carence en sang telles que épinglées par Mr Donatien MISHONYI MWANA, secrétaire adjoint de la croix rouge / ville, sont tout d’abord l’observation stricte des normes et conditions avant le prélèvement. 

« … les donneurs de sang ne doivent être cherchés ailleurs. Ils ne doivent être cherchés que là où les bons principes de moralité sont observés, c’est-à-dire où l’état sérologique est normal » déclare-t-il. En suite, c’est le but lucratif qui pré-anime certains donneurs. Ces derniers exigent quelques sous avant de livrer le sang. 

Docteur Victor KABWE, donneur, pense que si tout le monde comprenait qu’en donnant volontairement du sang, on ne se fait pas du mal, mais plutôt on sauve des vies, c’est alors que le défi sera relevé. 

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