Affaire EGMF – Gécamines : La Cour suprême de justice déporte les magistrats récusés

Posté par congoleo le 14 novembre 2011

les agents EGMF

               La décision a été prise suite à la forte pression de l’avocat de l’une des parties qui a démontré la partialité des juges.
Une grave violation de la loi a été évitée de justesse à la Cour suprême de justice le 2 novembre, lors d’une audience sur l’affaire qui oppose les entreprises du Groupe Malta Forest (EGMF) à la Générale des carrières et des mines (Gécamines). Une chambre composée des magistrats récusés s’est autorisée de statuer sur la récusation de ses membres par rapport à la requête introduite par EGMF comme partie défenderesse.

              Récusés, trois magistrats désignés pour l’audience ne pouvaient logiquement pas statuer sur la situation au risque de se retrouver en position de juges et partie, au mépris de la loi. Leur désignation pour l’audience paraissait donc suspecte pour la partie défenderesse.  

              Il a donc fallu à l’avocat conseil d’EGMF, Me Azarias Ruberwa (ancien vice-président de la RDC), toute la persuasion possible pour amener la Haute Cour à débouter les magistrats récusés. Cela a été au terme d’un échange à la limite orageux, au cours duquel le président de la Cour a même menacé de retirer la parole à l’avocat d’EGMF. Finalement, la cause de la partie défenderesse a été entendue : le ministère public a explicitement demandé aux trois juges de se déporter pour plus de crédibilité de la Haute Cour dans cette affaire qui défraie déjà la chronique judiciaire depuis quelques temps. 

                Me Azarias Ruberwa a exprimé sa satisfaction par rapport à ce dénouement heureux de la situation et salué le retour de la Haute Cour à la légalité. «La constitution de la chambre par des magistrats récusés donnait l’impression de la dérive judiciaire. Toute la démonstration a été faite au niveau des juges afin que ces magistrats ne statuent pas sur l’affaire EGMF-Gécamines », a-t-il déclaré au sortir de l’audience. 

                Ainsi la Cour suprême de justice est-elle revenue de cette violation grâce à la vigilance et la pression du conseil d’EGMF. Cependant, l’épineuse question d’éthique au niveau de la Haute Cour demeure fondamentalement posée.  Car elle n’est pas censée ignorer les dispositions légales en proposant une chambre indue pour l’audience du 2 novembre. 

Azarias Ruberwa a saisi cette occasion pour attirer l’attention de la Cour suprême de justice sur son rôle primordial en cette période électorale en RDC. La stabilité et l’instabilité du pays dépendra de la crédibilité ou non de l’instance suprême judiciaire dans la certification des résultats des urnes, a-t-il fait comprendre. 

                Notons que dans cette affaire, la Gecamines cherche, au nom du principe de préemption, à exproprier EGMF dans la Compagnie minière du Sud-Katanga où les deux géants miniers de la RDC disposent des parts.   

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Lubumbashi : les jeunes de l’AJEC en lutte contre les violences faites à la femme

Posté par congoleo le 30 mai 2011

en refléxion

Sous l’initiative de l’Association des jeunes et étudiants chrétiens, AJEC, une soixantaine des jeunes de différents mouvements se sont réunis à Lubumbashi, afin de réfléchir sur les stratégies utiles pour lutter contre toutes les formes de violences faites aux femmes.  Sous le thème : « les violences faites aux femmes : cas de
la RDC », les jeunes de cette association et ceux d’autres plateformes juvéniles se sont attardé sur les différentes actions à mener pour combattre ce phénomène social en croissance. Au cours de cette rencontre, avec l’appui du bureau conjoint de la mission des nations unies pour la stabilité au Congo (MONUSC0) de droits de l’Homme, les jeunes ont maîtriser quelques notions sur les faits infractionnels vis-à-vis de la loi congolaise, principalement les violences sexuelles qui sont sévèrement réprimées par le Code Pénal congolais. 

Pour une bonne appréhension des violences faites aux femmes, une boîte à images a été exploitée par la représentante de la maison Anuarité de Lubumbashi, ensemble avec les participants. Mettre à l’abri la femme contre toutes les formes de violences faites à son égard, savoir dénoncer toutes les violences à l’égard des femmes, c’est de cette manière que l’AJEC compte lutter contre ce fléau qui ronge la société congolaise. 

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Lubumbashi : Que choisir entre la survie de la population et l’ordre public ?

Posté par congoleo le 23 avril 2009

marché de rue La fermeture d’entreprises, les congés techniques, la crise économique ainsi que la nécessité de survie journalière des Lushois ont déversé un nombre important de personnes sur les rues. Mêlés dans les rues de la deuxième ville congolaise, badauds mais aussi et surtout des responsables de familles à la recherche du pain quotidien.

L’imagination et le courage ne manquent pas à ces gens qui ont compris que se plaindre ne leur apportera rien et que le seul moyen de s’en sortir c’est de recourir au fameux « Article 15 ». Courtage, escroquerie ou vol à l’arrachée, chacun choisit sa voie.
Parmi tous ces métiers de la débrouille, le commerce ambulant est le plus répandu. Cette manœuvre qualifiée de « pirate » est combattue depuis un certain temps par les autorités urbaines, au nom du désengorgement des avenues et du maintien de la propreté dans la ville. La police nationale profite de cette situation pour se lancer dans une chasse aux vendeurs. Rackets, arrestations et bastons sont fréquents.

Pas la peine de s’interroger sur la destination des marchandises confisquées lors des « Chasse aux marchés pirates ». Biscuits, maniocs, arachides grillés et autres vivres finissent dans les ventres des enfants des flics qui sont eux-mêmes obligés de se débrouiller, leur salaire de misère n’étant même pas versé régulièrement.

Que choisir entre la survie des Lushois et l’ordre public ? L’attitude des autorités locales est meurtrière à mes yeux dans ce pays dépourvu d’une politique sociale adéquate. Au lieu de mettre la charrue devant le bœuf, les autorités ne devraient-elles pas principalement se soucier du bien être de la population ?

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Kipushi: Les femmes en lutte contre la misère

Posté par congoleo le 23 avril 2009

femme de carrièreVille frontalière située à 30 Km de Lubumbashi, Kipushi vivait, jadis, grâce aux activités de la Générale des Carrières et des Mines (Gecamines). Depuis la chute de cette dernière, la ville de Kipushi n’est à ce jour que l’ombre d’elle-même. Cette situation a contraint à la débrouillardise un peu plus de 3/4 de la population.

Pour survivre, certains, les hommes en majorité, font chaque jour 30 Km pour rejoindre la ville de Lubumbashi et essayer de trouver des petits “Jobs” (petits contrats de travail journaliers). Les autres; femmes et enfants, qui restent, se livrent au concassage manuel des graviers de la carrière du puits 5 au quartier Lumumba.
Avec leurs marteaux, pioches, bèches et brouettes, ces femmes et leurs enfants envahissent tous les matins la carrière, y travaillant sous un soleil de plomb. « Dans le devoir de faire vivre ma famille, j’accepte de passer pour concasseur », me confie Maman Claudine, une veuve de 46 ans que j’ai trouvé dans la carrière. Elle déplore le désintéressement, l’indifférence, et surtout le manque d’une politique d’encadrement pour les femmes de Kipushi de la part du gouvernement provincial.

« Voila maintenant, mes biceps sont semblables à ceux d’un catcheur de la WWE, suite au soulèvement régulier et quotidien de mon marteau et pioche », rajoute-t-elle.
Mr Bonny, président des creuseurs de la carrière, dénonce pour sa part les tracasseries perpétrés les agents des services de l’Etat comme; la division des mines et la police des mines. « Les taxes imposées avant l’évacuation des produits de la carrière pour la vente, découragent nos clients et donnent ainsi un autre coup fatal à la population de Kipushi. »
Alors que la misère a même déformé la morphologie des femmes de Kipushi, faut-il maintenir les taxes jugées colossales ou laisser la population bénéficier librement des ressources naturelles? Et puis, je me demande à quoi servent ces taxes alors qu’on sait bien que la population ne reçoit rien en retour.

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Lubumbashi: Lutuku, l’alcool qui noie les soucis et ses consommateurs

Posté par congoleo le 23 avril 2009

lutukuSouvent situées derrière des demeures des quartiers périphériques de Lubumbashi, noircies par la fumée permanente, des installations rudimentaires de distillation d’alcool de maïs servent de lieu de retraite pour plusieurs Lushois.

Par dizaines, des jeunes désœuvrés, des employés journaliers de diverses usines, des travailleurs d’entreprises publiques insuffisamment et irrégulièrement rémunérés se fixent rendez-vous sous des paillotes, dans des cabanes destinées à la consommation de l’alcool indigène appelé “Lutuku”.

Toutes les affaires se discutent dans ces lieux de rencontre un peu particuliers : sport, politique, vie des peoples, … Assez fréquemment, la bagarre clôture les discussions de ceux qui ne savent trouver un compromis après leur discussion. Les maisons de Lutuku sont généralement tenues par des femmes souvent âgées. Elles gagnent leur pain quotidien au prix des propos souvent désobligeants à supporter de la part de leurs clients et des risques d’actes de vandalisme caractérisant les consommateurs du Lutuku.

« La distillation et la vente du Lutuku est ma seule source de revenus », confirme Mamu Mwadi, veuve que j’ai trouvé derrière sa maison en pleine opération de distillation.

N’allez pas poser des questions sur la teneur en alcool de ce breuvage, personne ne saura vous répondre. Les autorités publiques ont plusieurs fois essayé en vain d’en interdire la vente, à cause de sa nuisance sur la santé des consommateurs et des fabricants. « Lorsque je prend du Lutuku, je me sent soulagé et même déchargé de tous problèmes qui me semble être difficiles à résoudre à cause de mes maigres moyens », confie Mr Bruno Kankolongo, fidèle client de Mamu Mwadi.

Quoi de plus facile pour le buveur Lushois de pouvoir noyer ses soucis du quotidien dans l’alcool à 250 Francs Congolais, soit près de 0,3 $US ? Les conséquences du lutuku sur la santé de ses consommateurs ne se font pas attendre longtemps. Et là, plutôt que de se contenter de noyer les soucis, cet alcool artisanal finit souvent par noyer aussi son consommateur.

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