Posté par congoleo le 8 juillet 2010

A Likasi, les jeunes perdent petit à petit leurs notions, déjà moindres, d’orthographe et de la grammaire Française, a force d’envoyer des « texto ». Ils coupent court des mots, font symbiose de lettres et chiffres pour en donner un sens. « jtm pr tt ntr vi. Gv etr fi2l pr tjr », pour dire : « Je t’aime pour toute notre vie. Je vais être fidèle pour toujours ».
L’écriture «texto » qui permet de gagner un peu plus d’espace lorsqu’on envoie les SMS, est devenue très courante autant chez les étudiants que chez les élèves. L’utilisation de ce style d’écriture fait que les usagers perdent l’habitude d’écrire normalement.
« Je me préfère envoyer des textos à mes potes. C’est moins cher, court et rapide. En plus, il n’y a pas besoin de tenir compte de l’orthographe », confie Lisette MASANGU. Consciente que son français s’appauvrit, cette jeune fille fait systématiquement appel au dictionnaire lorsqu’elle doit rédiger une correspondance normale. « J’ai de plus en plus de mal à écrire pleinement un mot quand on me demande de rédiger une lettre ou une dissertation à l’école », révèle-t-elle.
Cette montée en puissance de l’écriture « texto » n’arrange pas la situation des étudiants en quête d’emploi. Pour rédiger les lettres de motivation, ils sollicitent désormais leurs ainés qui ont gardé une bonne connaissance de l’orthographe et de la grammaire française. « C’est un exercice difficile pour moi de rédiger la lettre de demande sans fautes. L’orthographe de certains mots m’échappe », reconnaît Willy, étudiant en troisième année graduat. « Je garde jalousement le modèle d’une lettre écrite par un ami pour éviter d’être disqualifié à cause des fautes éventuelles dans demande », complète-t-il.
Au-delà de l’influence des messages texte, c’est le niveau même de l’éducation qui prend un sérieux coup. Avec des pratiques comme l’achat des syllabus, la corruption ou encore les points sexuellement transmissibles, c’est la notion même de l’effort qui disparaît pour laisser la place au langage des billets de banque.
Désormais, qui paie reçoit un diplôme, un bout de papier sur lequel il est marque « gradué » ou encore « licencié ». Une question qui se pose cependant : Que vaut ce bout de papier imprimé si les compétences ne suivent pas ? Est-ce à coup de diplômes achetés que cette jeunesse reconstruira le Congo ?
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Posté par congoleo le 24 novembre 2009
A Lubumbashi, les jeunes perdent petit à petit leurs notions, déjà moindres, d’orthographe et de la grammaire Française, a force de beaucoup plus utiliser et en envoyer des « texto ». Ils coupent court des mots, font symbiose de lettres et chiffres pour en donner un sens.
« jtm pr tt ntr vi. Gv etr fi2l pr tjr », pour dire : « je t’aime pour toute notre vie. Je vais etre fidele pour toujours », « 10 moi si tu v1dra 2m1, pcq g s8 dispo pr l8 voir», pour dire : « dis-moi si tu viendras demain, parce que je suis disponible pour lui voir »
L’écriture «texto » qui permet de gagner un peu plus d’espace lorsqu’on envoie les SMS, est devenue très courante chez les étudiants comme aux élèves. L’espace du menu message du téléphone portable réduit au minimum le nombre de signes et chacun condense les mots de sa manière. La fréquence de ce style d’écriture fait que les usagers perdent l’habitude d’écrire normalement.
« Je me sent à l’aise quand je fais un texto à mes pots. Il est court et rapide, parce qu’écrit sans tenir compte de l’orthographe », confie Lisette MASANGU, élève de la cinquième année secondaire. Consciente que son Français disparait petit à petit, Lisette se fait toujours accompagner d’un dictionnaire lorsqu’elle doit faire une correspondance normale sur papier. « J’ai du mal à écrire pleinement un mot quand on me demande de faire une lettre une dissertation à l’école », révèle-t-elle.
Un sort partagé, les étudiants à la quête de l’emploi en souffre. Certains font écrire ailleurs les lettres de demande. « C’est un grand exercice pour moi de rédiger la lettre de demande sans faute. L’orthographe de certains mots m’échappe », déclare Willy, étudiant en troisième année graduat à la faculté d’agronomie de l’université de Lubumbashi. « Je garde jalousement le model de cette lettre écrite par un grand ami pour éviter d’être disqualifier à partir de la lettre de demande », complète-t-il.
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Posté par congoleo le 2 novembre 2009

«Le livre de la jeunesse et la lecture des jeunes», c’est le thème que porte la série des conférences-débats qu’organise l’Alliance Franco-Congolaise le Lubumbashi en faveur des élèves des écoles secondaires partenaires. Ce la dans le but de sauver la culture de la lecture dans les milieux qui connait un naufrage aussi considérable.
« … la lecture est pour l’esprit ce que la nourriture est pour le corps», déclare le Professeur BATUNZI, conférencier, qui présente l’état de lieu de la lecture et exhorte les jeunes à la préparation de leur avenir par une lecture saine et sérieuse. Que devoir lire ? Comment et Pourquoi lire ?, telles sont les questions principales sur lesquelles tournent les débats.
Les participants sélectionnés dans quelques écoles de la ville ont trouvé satisfaction aux questions qui les préoccupaient. « C’est l’une des rares initiatives et actions à encourager qui visent voir les jeunes s’épanouirent au travers la lecture », fait savoir Kongolo, élève à l’institut d’Application Pédagogique (IDAP) de Lubumbashi qui renchérit que « l’information crée la formation et on ne peut être formé que si on a lu ».
Les facteurs qui freinent la lecture, tels qu’énumérés par le Professeur BATUNZI, sont le manque de temps de lecture pour les élèves, la précarité de la situation socio-économique des parents, ce qui pousse parfois à trop lutter pour arriver à relever le défi. C’est ainsi que dans le cadre de son partenariat avec les écoles secondaires, l’Alliance Franco-Congolaise de Lubumbashi offre un cadre préférentiel pour la lecture à tous les jeunes.
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