Lubumbashi : le marketing moderne appliqué au fétichisme en milieux urbains
Posté par congoleo le 29 juillet 2011
Autre fois exercé en cachette, le métier de guérisseur traditionnel recherche, aujourd’hui, à rattraper l’évolution du monde comme toute autre activité professionnelle.
A Lubumbashi, pour s’attirer les clients, les féticheurs-guérisseurs ont opté pour les méthodes les plus usuelles de marketing pour faire large diffusion de leurs produits et services. Il est ainsi facile de découvrir un guérisseur à travers des tractes, affiches, calicots, etc. « Devenez riche en une minute », « soyez guéris de toutes maladies », telles sont les inscriptions que l’on peut trouver sur les calicots affichés à divers endroits stratégiques de la ville.
Sur ces calicots à double menu, à coté des maladies à soigner, telles que les faiblesses sexuelles, les règles douloureuses, les hémorroïdes, se trouve également une liste des grigris à prendre pour, « la chance partout, chainette magique, Bic magique, force de frappe, protection et barrage d’esprit, etc. ». Dans la plus part des cas, ces inscriptions sont accompagnées par des dessins mystiques avec des slogans comme ; « chez grand maitre », « la puissance du cheval », « moyo wa chuma » pour dire « cœur dur ». Les propriétaires de ces calicots prétendent mieux aider les nécessiteux de leur façon.
Un guérisseur affirme : « … c’est d’abord un métier hérité des ancêtres. Les fétiches nous accompagnent, mais elles ne sont pas exposées publiquement. » Certaines personnes estiment que la présence de ces calicots dans la ville de Lubumbashi cultive une certaine croyance dans les esprits de ceux qui lisent les mentions qui y sont couchées, surtout les jeunes dont la curiosité n’est pas à démontrer. Quelle est donc la responsabilité de l’Etat en cette matière ?
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